IEF…

13 10 2011

L’instruction à domicile : la famille meilleure que l’école ?

Par Delphine Gazzabin

Éloge sans partage de l’instruction assurée par les parents, en regard d’une école vue comme source d’angoisse et de démotivation. Des propos qui appellent, pour le moins, de sérieuses discussions sociologiques !

On estime à 40 000 en France le nombre d’enfants qui reçoivent leur instruction en famille (IEF), un chiffre en constante augmentation. Il s‘agit de familles n’ayant jamais scolarisé leurs enfants ou les ayant retirés de l’école. Ils suivent des cours par correspondance (par le CNED ou des cours privés), ou bien des pédagogies particulières (Montessori, Freinet, Steiner…). D’autres « homeschoolers » se servent de divers supports piochés ça et là, manuels scolaires, cahiers de devoirs, logiciels d’apprentissages… Enfin, pour les « unschoolers », l’apprentissage est « libre et autogéré » [1] : on laisse au vécu quotidien le soin de faire acquérir à l’enfant par lui-même diverses connaissances.

Nous sommes tous des IEF

Notons d’abord que chaque famille, y compris celle d’enfants scolarisés traditionnellement, pratique l’IEF sans même en avoir conscience. La « culture familiale » est le départ de l’instruction en famille. L’enfant apprend par imitation et les parents ne doutent pas de leurs capacités à transmettre le langage, la marche, le jeu et les normes rituelles de leurs familles.
À chaque geste, les conseils se prodiguent, chacun devant faire le bon choix pour ne pas devenir un « mauvais parent »… Chacun peut raconter comment il a acquis tel ou tel savoir-faire auprès d’un parent ou d’un autre membre de sa famille ou d’un voisin. Apprendre à cuisiner ou faire du vélo, apprendre à jardiner ou bricoler, apprendre à naviguer sur internet ou utiliser une clef USB… C’est de l’instruction en famille et chacun est certain de sa compétence, tant que l’école ne s’empare pas du sujet. La curiosité de l’enfant, la passion de l’adulte, la nécessité des circonstances sont le terreau le plus propice aux passations de savoir -faire et savoir-être.
Pas de sentence, de points, de compétition, juste le temps, l’envie et la présence.

L’apprentissage idéal

Si le schéma d’instruction en famille semble loin de pouvoir aborder le contenu des programmes scolaires dans l’ordre établi par le protocole de l’éducation nationale, il donne en revanche tout son sens à l’apprentissage. L’enfant sait pourquoi il se questionne, il attend la réponse pour combler un besoin : la contrainte extérieure est remplacée par la motivation intrinsèque, l’enfant est au coeur de l’apprentissage.
Fréquemment l’apprentissage est autonome et indépendant. Les parents découvrent au gré des circonstances et dialogues, les connaissances que l’enfant s’est approprié par lui-même.
Le raisonnement de l’enfant lui est propre et son apprentissage arborescent crée des connexions et des liens entre des faits, des apprentissages, que nous classifions d’ordinaire dans des matières biens distinctes. L’instruction en famille ne catégorise pas les connaissances, c’est l’enfant qui assemble et recoupe ses apprentissages lui-même en fonction de ses intérêts et de ses raisonnements. On entend parler d’apprentissages transversaux : l’IEF pratique cela quotidiennement. Cuisiner revient à faire de la chimie mais aussi des maths et de la biologie à la fois !
Dans l’IEF, il n’y a pas de jugement posé sur l’activité de l’enfant, jeu ou travail. Pour un enfant de deux ans, monter une pyramide de cubes est une activité sérieuse. De même à dix ans monter un systéme hydraulique dans le ruisseau avec un moulin et un barrage est une activité sérieuse. Selon le regard que l’on pose et l’attitude adoptée l’activité devient le support d’un échange de connaissance et la source d’une recherche non plus seulement « un jeu d’enfant ». L’enfant découvre par lui-même des lois physiques, il les expérimente, se questionne, rencontre des difficultés et l’adulte peut lui proposer de chercher avec lui des solutions, des réponses : visiter un vrai moulin, regarder un reportage sur les barrages en construction, parler avec une personne travaillant dans le domaine, faire une recherche internet, aller trouver un livre en bibliothéque….de là on peut aborder les grands ouvrages hydrauliques dans le monde (un peu de géographie), l’évolution des techniques (l’histoire des progrès techniques), les problèmes liés au manque d’eau ou aux crues (histoire des peuples, actualités récentes).

Parents pédagogues

L’adulte est attentif à l’enfant, il est à son écoute, prend le temps d’être avec lui et lui propose des apprentissages qui l’intéressent particulièrement. Il perçoit jusqu’où l’enfant est capable d’aller dans l’approfondissement du sujet sans perdre son attention.
Par exemple, une grossesse dans la famille ou un deuil permet d’aborder les sujets éthiques, et la biologie a un rythme et un degré bien différents de ceux imposés par les programmes. Les circonstances de vie quotidienne sont sources de questionnement pour l’enfant et donc relié directement à son affect pas seulement sa curiosité intellectuelle.
Les relations parents/enfants et les relations de fratries permettent l’apprentissage de la gestion des conflits avec une approche constructive. En IEF on ne peut pas « couper les ponts » en changeant d’école, ou de banc, on ne peut pas se permettre de s’enfoncer dans une dispute, la résolution des conflits s’impose par le dialogue, la négociation, l’écoute, le respect. Les relations affectives et les liens familiaux exigent la résolution de conflit pour que chacun et tous soient heureux de vivre ensemble. La solidarité et la complémentarité se développent, la concurrence, la compétition s’estompent.

Être curieux pour rendre curieux

Ce type d’Instruction parie sur la capacité de l’adulte à revoir son schéma d’apprentissage et son rapport à l’enfant : apprendre à faire confiance à l’enfant et à soi-même pour avancer à un rythme qui est variable dans le temps et sans matière vraiment très distincte. Chercher les supports, les sorties qui apporteront des éléments de réponses à l’enfant. S’investir personnel en temps, énergie, et finances.
L’adulte se voit poussé à reprendre une attitude curieuse et à ouvrir ses horizons, chercher des réponses aux questions que l’enfant lui pose, avouer son ignorance et repartir sur les sentiers de l’instruction !

Contrôle social

Pour les parents, il faut gérer la pression due au contrôle social et pédagogique, où l’adulte (et l’enfant) aura affaire à des personnes ayant une opinion sur l’IEF parfois négative.
Affronter ces inspections et faire comprendre le fonctionnement de l’enfant, et de la famille, apporter des preuves de l’instruction donnée alors que l’écrit n’a pas une place prépondérante dans l’IEF et qu’il n’y a pas de contrôle sur table à présenter, relève d’un défi parfois très complexe.
Pour être précis et complet il faudrait noter minute par minute les questions de l’enfant, les échanges verbaux. L’adulte s’astreint donc à garder des traces, des livres empruntés, des outils pédagogiques utilisés, des photos des activités, les billets des sorties, des dessins, de quelques écrits ou collages. Des traces peu représentatives du contenu réel de ce que l’enfant a abordé. Et évidemment, cette complexité se renforce avec le nombre d’enfants instruits en famille.

Quel bilan ?

Des études menées par Shyers [2] et Thomas Smedley [3] sur des groupes d’enfants scolarisé et d’autres enseignés à la maison, concluent que « les enfants enseignés à la maison sont bien équilibrés socialement et les enfants de l ’école traditionnelle peuvent ne pas l’être. » (Shyers)

Une famille dans laquelle les deux parents travaillent voit leur enfant passer 70 % de son temps d’éveil en présence d’autres personnes et ce dès l’âge de 3 mois (nourrice, crèche, école, colonie, centre aéré, garderie, cantine).
Il paraît difficile, alors de parler de vécu de la parentalité et de lui associer un rôle prépondérant dans l’évolution de l’enfant au vu du peu de temps qu’elle a pour se vivre. Continuer de considérer la famille comme l’instance de socialisation primaire, dans une configuration pareille, devient à mon sens, discutable.
Le choix de confier son enfant à d’autres influe sur le fonctionnement familial, comme le souligne Philippe Perrenoud [4] : la scolarité pèse lourd sur la vie des familles : « dans notre société, le destin d’une famille est pour une part lié à la scolarité de ses enfants ; dès la naissance, parfois avant, l’école pointe son nez à l’horizon familial et devient pour, dix, quinze, vingt ans, quarante semaines par an, cinq à six jours par semaine, une composante de la vie quotidienne ; pendant que les enfants progressent dans le cursus, la famille s’organise en partie, bon gré, mal gré, en fonction des horaires, des échéances et des exigences fixées par l’école, des dépenses et du travail qu’elle exige, des jugements qu’elle porte, des décisions qu’elle prend, des tensions et des espoirs qu’elle fait naître chez l’enfant et ses proches. »

A moins que…

Une alternative est possible : certains systèmes éducatifs se sont approprié le fonctionnement de l’apprentissage libre et auto-géré, du respect des rythmes et de l’individualité propre à chaque enfant.

« Une récente étude place l’Australie en troisième position pour les résultats scolaires, […]
Les méthodes d’enseignement diffèrent de celles de France en ce sens que l’enfant est incité à découvrir les règles plutôt que de les apprendre par coeur et les appliquer.
Il n’y a pas non plus de niveau type pour une classe. Chacun apprend à son rythme et celui qui est en avance se verra encouragé alors que celui qui ne suit pas ne sera pas brimé. Les classes peuvent avoir donc des bons comme des mauvais et chacun avancera à son rythme. Ce qui semble donner aux Australiens le goût de la recherche et des capacités accrues à se débrouiller seul en étant pratiques et pragmatiques. »
 [5]

On ne peut pas instruire sans éduquer ni éduquer sans instruire.
La réussite de l’IEF peut inciter l’école à changer de fonctionnement, et peut inciter les parents à se questionner sur leur parentalité.

Controverses

On nous demande parfois si nous n’ignorons pas que la séparation parents-enfants (avec la maternelle, l’école primaire, les voyages scolaires…) est nécessaire selon les psychologues.
Je crois qu’il est bon de recontextualiser le discours des psychologues. Vivre ensemble ne signifie pas vie en co-dépendance totale, ni ne pas savoir vivre sans l’autre. La question de la séparation n’est pas absente de l’IEF, elle se pose en d’autres termes : celle de la volonté et de l’acceptation de l’enfant et surtout de la gestion affective de celle-ci.
Les diverses cultures qui nous environnent nous proposent des schémas familiaux de proximité ou séparation bien différents de ce que nous vivons. Chez les Japonais les adolescents dorment encore avec leurs parents… c’est culturel….et ce n’est pas perçu comme malsain ou fusionnel.

Que dire des crises de larmes de maternelle, des angoisses des enfants, leurs résignations, les pleurs cachés des parents devant cette souffrance ?
Tout comme un jour l’enfant lâche la main pour marcher seul, un jour il se sent prêt pour aller dormir ailleurs, puis ensuite partir quelques jours… c’est son histoire, ses besoins, son ressenti, son rythme d’évolution qui le laisse libre de rester ou de partir, ce ne sont pas des contraintes d’âge…. Ni de discours psychologiques…. Les adolescents vivent cette période de manière différente, bien moins en rébellion et plus en proximité avec leurs familles…. Le cocon familial est un lieu protecteur et lieu ressource, que l’on quitte quand on se sent prêt et qui ne nous pousse pas dehors trop tôt !
Les familles sont rarement opposées au système envers et contre tout. Si l’enfant retourne à l’école ceci n’est pas un échec pour l’IEF. Des circonstances de vie peuvent y contraindre, ou des choix de l’enfant pour vivre cette expérience…

Delphine Gazzabin, mère instruisant en famille.



J’aime bien ce dialogue…

4 10 2011
Mais la socialisation?

Deux femmes se retrouvent dans un parc, pendant que leurs enfants se balancent et jouent au ballon. Les deux femmes les surveillent, assises sur un banc. Au bout d'un moment, elles se mettent à discuter.
M: – Bonjour, je m'appelle Martine. Mes enfants sont les trois en rouge, ça m'aide à les repérer.
T: – (Sourire) Moi c'est Thérèse. les miens sont ceux en rose et en jaune. Vous venez souvent ici?
M: – Deux ou trois fois par semaine, après la bibliothèque.
T: – Oh! Comment faites-vous pour trouver le temps?
M: – On fait l'école à la maison, alors on vient dans la journée le plus souvent.
T: – J'ai des voisins qui font aussi l'école à la maison, mais les miens vont à l'école publique.
M: – Comment faites-vous?
T: – Ce n'est pas facile. Je vais à toutes les réunions de parents et je fais travailler les enfants tous les jours après l'école, je m'implique beaucoup.
M: – Mais la socialisation? Ca ne vous ennuie pas qu'ils soient enfermés toute la journée avec des enfants du même âge, sans aucune possibilité d'avoir des relations naturelles?
T: – Eh bien, oui, mais je me donne du mal pour compenser ça. Ils ont des amis qui font l'école à la maison, et nous allons chez leurs grands-parents presque tous les mois.
M: – Vous semblez une mère très dévouée. Mais est-ce que ça ne vous ennuie pas toutes les occasions qu'ils manquent? Je veux dire en étant tellement isolés de la vie réelle – comment vont-ils savoir à quoi le monde ressemble – ce que font les gens pour gagner leur vie – comment s'entendre avec tous ces gens différents?
T: – Oh, nous en discutons aux réunions de parents, et nous avons créé une caisse pour inviter des gens réels dans les classes. Le mois dernier, un policier et un docteur sont venus parler dans toutes les classes. Et le mois prochain, il y aura une femme du Japon et un homme du Kenya.
M: – Oh, nous avons rencontré un japonais au supermarché l'autre jour, et il en est venu à parler de son enfance à Tokyo. Mes enfants étaient complètement fascinés. Nous l'avons invité à dîner et nous avons fait connaissance de sa femme et de ses trois enfants.
T: – Super. Hum, peut-être devrions-nous prévoir des plats japonais à la cantine pour la Journée Interculturelle.
M: – Peut-être votre invitée japonaise pourrait-elle manger avec les enfants?
T: – Oh non, elle a un emploi du temps très chargé. Elle a deux autres écoles à visiter ce jour-là. Ce que nous faisons est projet collectif.
M: – Oh, dommage. Eh bien, peut-être allez-vous rencontrer quelqu'un d'intéressant au supermarché un jour, et vous pourrez l'inviter à dîner.
T: – Je ne pense pas. Je ne parle jamais aux gens dans les magasins – et s&ucircrement pas à ceux qui risquent de ne même pas parler notre langue. Et si ce japonais n'avait pas parlé français?
M: – Pour tout vous dire, je n'ai pas eu le temps d'y penser. Avant même que je l'aie remarqué, mon fils de 6 ans lui demandait ce qu'il allait faire avec toutes les oranges qu'il achetait.
T: – Vos enfants parlent à des étrangers?
M: – J'étais juste à côt de lui. Il sait que tant qu'il est avec moi, il peut parler à qui il veut.
T: – Mais vous lui donnez de mauvaises habitudes. Mes enfants ne parlent jamais à des étrangers.
M: – Même quand ils sont avec vous?
T: – Ils ne sont jamais avec moi, sauf à la maison après l'école. Alors vous voyez pourquoi il est si important qu'ils comprennent qu'il est absolument interdit de parler à des étrangers.
M: – Oui, je vois. Mais s'ils étaient avec vous, ils pourraient avoir l'occasion de rencontrer des gens intéressants en toute sécurité. Ils auraient un aperçu du monde réel, dans des situations réelles. Ils pourraient aussi sentir réellement ce qui permet de dire qu'une situation est dangereuse ou suspecte.
T: – Ils verront ça en CE2 et CM2, en Instruction Civique.
M: – Eh bien, je vois que vous êtes une maman attentionnée. Je vous laisse mon numéro – si jamais vous voulez discuter, appelez-moi. J'ai eu plaisir à faire votre connaissance.
(auteur inconnu – traduction Brigitte Guimbal)



Instruction à la maison

24 09 2011

WIKIPEDIA

AVANTAGES ET DIFFICULTES

Jolyn Whitaker[4] résume les avantages et difficultés auxquels sont confrontés les parents qui choisissent l'école à la maison.

Les principaux avantages sont le temps passé avec les enfants, le contrôle de ce que l'enfant apprend, une plus grande implication dans la transmission de valeurs, la protection de l'enfant vis-à-vis de situations sociales négatives, de mauvaises influences … Elle cite également le plaisir des parents à s'impliquer en commun dans l'éducation de leurs enfants. En outre, l'école à la maison permet aux parents de s'occuper individuellement de l'enfant et leur permet d'adapter l'apprentissage à son rythme et à ses difficultés. La possibilité d'une pédagogie différenciée est également l'un des principaux arguments avancés par Catherine Baker, une des références francophones du mouvement pour la déscolarisation (et contre toute idée, estimée mortifère, de pédagogie).

Les principales difficultés mentionnées par Whitaker sont le coût[5], la motivation de l'enfant, la nécessité de défendre le choix de l'école à la maison vis-à-vis de son enfant et des autres, l'effort nécessaire pour s'assurer que l'enfant a l'occasion de rencontrer d'autres enfants de son âge et la peur des parents d'être incapables de couvrir l'ensemble des programmes scolaires.

SOCIALISATION

Une crainte fréquente – crainte plus fréquente au sein du grand public que chez les parents qui pratiquent l'éducation à la maison – serait l'isolement potentiel subi par les enfants privés des contacts avec d'autres enfants scolarisés. Les associations de promotion de l'école à la maison évoquent toutes le sujet sur leurs sites Web. Beaucoup de parents fuient précisément cette « socialisation » faite de conformisme, de pression sociale exercée par les autres enfants scolarisés, de brimades et de mauvaises influences[6].

Pour la plupart des partisans de l'école à la maison, leur choix améliore en fait le développement social de leurs enfants. En effet, pour ceux-ci, les années passées dans un établissement sont les seules durant lesquelles les écoliers seront séparés artificiellement en groupes cloisonnés de même âge (par efficacité économique et non souci de qualité). Ces partisans affirment que les enfants éduqués à la maison vivent une socialisation plus saine et plus naturelle, car ils interagissent plus avec des personnes de tout âge. Ceci conduit à une influence accrue des adultes et une moindre de la part des autres enfants, ce qui produit de jeunes citoyens plus mûrs.

Aux États-Unis et au Royaume-Uni, un certain nombre d'études, souvent financées par des organisations de promotion de l'école à la maison, tentent d'évaluer les conséquences de la scolarisation à la maison sur la « sociabilité » des enfants. Les résultats sont en général extrêmement positifs (études de Larry Shynes & alt.)[7].

Certains auteurs, comme Robert Epstein, ex-rédacteur en chef de Psychology Today, considèrent que le prolongement de la scolarisation obligatoire et le fait de « parquer » les adolescents entre eux les infantilisent, alors que l'enseignement personnalisé en contact plus rapproché avec des adultes, comme l'instruction à la maison, permet une maturation plus rapide et d'éviter la crise de l'adolescence. Crise qui est en grande partie une conséquence de cette longue scolarité obligatoire pendant laquelle les adolescents sont traités comme des enfants et n'ont comme modèles et compagnons que d'autres adolescents[8].

ETUDES SUPERIEURES

Enfin, les critiques portent sur les difficultés d'adaptation au système scolaire dans les études supérieures.

Toujours selon les défenseurs du système, il n'en est rien dans les faits. Ils citent, à l'appui de cette thèse une étude française sur les familles non scolarisées menée par Jennifer Fandard, selon laquelle la meilleure disponibilité en temps permet d'élargir les contacts, facilite l'adaptation à toute sorte de milieux et situations y compris les situations universitaires.



C’est demain!

22 07 2010

Demain on signe! A nous notre « chez nous »! Super! J’ai hate de commencer les travaux! 🙂

face11 C’est là, tout en haut à gauche de la nacelle!



Anniversaire d’Alexane!

30 04 2010

Un peu en retard!!!! 🙂

A saint Jean du Gard



Le cocon et le papillon

29 01 2008

Un jour, une ouverture apparut dans un cocon. Un homme s’assit et regarda le papillon naissant se battre pendant des heures pour crever son abri et forcer le petit trou à s’agrandir. Mais bientôt il sembla à l’homme que l’insecte ne progressait plus. Il était allé aussi loin qu’il avait pu mais il ne bougeait plus.  Alors l’homme prit une paire de ciseaux et découpa délicatement le cocon pour aider le papillon à sortir. Celui-ci émergea facilement. Mais il avait un corps chétif et ses ailes froissées étaient atrophiées.  

“Pas grave, il va se développerâ€? se dit l’homme et il continua à regarder le papillon en espérant qu’il déploie ses ailes pour voler.  

Mais cela n’arriva jamais. Le papillon passa le reste de sa vie à ramper sur son petit corps, incapable d’utiliser ses ailes rabougries. 

Ce que l’homme, dans sa bonté précipitée, n’avait pas  compris, c’est que le cocon trop serré est une ruse de la Nature pour forcer le papillon à le percer et à entraîner ses ailes… A cette condition seulement, il peut voler.

Parfois, nos angoisses, nos échecs, nos coups durs sont précisément ce dont on a besoin. Si la nature permettait qu’on avance dans la vie sans jamais rencontrer aucun obstacle, cela nous affaiblirait, nous serions semblables à ce papillon trop vite naît à qui la facilité a coupé les ailes.

La liberté est chèrement acquise… Mais on ne vole pas sans s’entraîner un minimum



Les 7 merveilles du monde…

3 12 2007

Un groupe de jeunes gens étudiaient en géographie les Sept Merveilles du Monde.

A la fin d’un cours, le professeur demande aux étudiants de faire une liste de ce qu’ils croient être aujourd’hui les Sept Merveilles du Monde.

Sauf quelques désaccords, les étudiants ont pour la plupart écrit sur leur feuille de réponse:

1 – Les Pyramides d’Égypte

2 – La grande muraille de Chine

3 – Le Taj Mahal en Indes

4 – Les statues de l’ÃŽle de Pâques

5 – Les pyramides de Chichen ITZA au Mexique

6 – Le Colisée de Rome

7 – L’Alhambra en Espagne

Tout en recueillant les réponses, le professeur aperçoit une jeune fille bien tranquille qui n’a pas encore commencé sa réponse, alors, il lui demande gentiment si elle éprouve quelque difficulté avec cette liste à rédiger.

La jeune fille lui répond :

« Oui, en effet, je ne peux vraiment pas me décider, il y en a tellement ».

Le professeur lui répond:

« Dis-moi ce que tu as trouvé et je pourrai peut-être t’aider ».

La jeune fille hésite puis commence à écrire:

1 – Voir

2 – Entendre

3 – Toucher

4 – Sentir

Elle hésite encore un peu et continue avec:

5 – Courir

6 – Rire

7 – Aimer

Comme c’est facile de regarder les exploits humains et de les considérer comme des merveilles tandis que nous, nous ne voyons même plus la grandeur de ces cadeaux si merveilleux qui nous ont été donnés gratuitement, étant même portés à les considérer de très ordinaires. Nous pourrions peut-être faire une petite pause aujourd’hui et nous rappeler combien ces cadeaux de vie sont vraiment de Grandes Merveilles…



La maman…

3 12 2007

Du soir au matin, du matin au soir, Dieur travaillait sans relâche depuis six jours à créer la MAMAN. Lui apparut alors un ange qui lui dit: « Vous en mettez du temps pour cette créature là! » Le Bon Dieu lui répondit: « As-tu seulement lu sa fiche technique? »« Il faut qu’elle soit entièrement lavable sans être en plastique; elle est composée de mille pièces mobiles et toutes remplaçables; elle roule au café noir et aux « restants » de cuisine; elle marie la douceur du roulement à la solidité de la carrosserie. »

« Ses baisers guérissent tout, depuis les entorses aux chevilles, jusqu’aux chagrins d’amour … Il lui faut aussi six paires de mains. »

L’ange hocha la tête: « Six paires de mains? Impossible! »

« Ce ne sont pas tellement les mains qui m’embarrassent », explique le Bon Dieu, « mais les trois paires d’yeux indispensables à toute maman. »

« Ce n’est pas conforme au modèle », riposta l’ange.

En soupirant, le Bon Dieu continue:

« Il lui faut une paire d’yeux qui voient à travers les portes fermées; « qu’est-ce que vous faites là les enfants? », tout en connaissant la réponse.

« Une autre paire d’yeux derrière la tête pour voir ce qu’elle ne devrait pas voir, mais qu’elle doit savoir, et une troisième paire par-devant pour regarder l’enfant qui fait une bêtise, des yeux qui disent quand même: « Je t’aime et je te comprends … » et sans ouvrir la bouche.

« Seigneur », dit l’ange en lui tapotant l’épaule, « allez vous coucher, il se fait tard; à chaque jour suffit sa peine. »

« Je ne peux pas », répond le Bon Dieu, je sens que je touche au but; je suis sur le point de créer un être véritablement à mon image, un être qui me ressemble. J’ai enfin réussi à rendre cette créature capable de se guérir toute seule quand elle est malade, de préparer un repas pour six personnes avec une livre de viande hachée, de faire prendre un bain à son grand garçon de neuf ans, de consoler le premier chagrin d’amour de sa grande de quinze ans. »

L’ange continue l’inspection de la future maman: « Trop délicate », murmure-t-il.

« Oui, mais combien résistante, réplique le Bon Dieu. C’est incroyable tout ce que cette créature peut faire et supporter! »

« Elle peut penser? », demande l’ange.

« Non seulement penser, mais encore aimer et apaiser », dit le Bon Dieu.

L’ange continue l’examen, passe son doigt sur la joue et fait remarquer: « Oh! il y a une fuite! »

« Ce n’est pas une fuite, dit le Bon Dieu, c’est une larme! »

« Une larme de quoi? » demande l’ange.

« Une larme de joie, de tendresse, de déception, de tristesse, de sollicitude ou encore de fierté », répondit le Bon Dieu.

« Ce sera sûrement le chef-d’oeuvre de toute la création », conclut l’ange.

« De fait », ajoute le Bon Dieu, « j’en suis si fier que j’en prépare une pour mon propre fils. »

« Je l’appellerai Marie. »