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AVANTAGES ET DIFFICULTES
Jolyn Whitaker[4] résume les avantages et difficultés auxquels sont confrontés les parents qui choisissent l'école à la maison.
Les principaux avantages sont le temps passé avec les enfants, le contrôle de ce que l'enfant apprend, une plus grande implication dans la transmission de valeurs, la protection de l'enfant vis-à-vis de situations sociales négatives, de mauvaises influences … Elle cite également le plaisir des parents à s'impliquer en commun dans l'éducation de leurs enfants. En outre, l'école à la maison permet aux parents de s'occuper individuellement de l'enfant et leur permet d'adapter l'apprentissage à son rythme et à ses difficultés. La possibilité d'une pédagogie différenciée est également l'un des principaux arguments avancés par Catherine Baker, une des références francophones du mouvement pour la déscolarisation (et contre toute idée, estimée mortifère, de pédagogie).
Les principales difficultés mentionnées par Whitaker sont le coût[5], la motivation de l'enfant, la nécessité de défendre le choix de l'école à la maison vis-à-vis de son enfant et des autres, l'effort nécessaire pour s'assurer que l'enfant a l'occasion de rencontrer d'autres enfants de son âge et la peur des parents d'être incapables de couvrir l'ensemble des programmes scolaires.
SOCIALISATION
Une crainte fréquente – crainte plus fréquente au sein du grand public que chez les parents qui pratiquent l'éducation à la maison – serait l'isolement potentiel subi par les enfants privés des contacts avec d'autres enfants scolarisés. Les associations de promotion de l'école à la maison évoquent toutes le sujet sur leurs sites Web. Beaucoup de parents fuient précisément cette « socialisation » faite de conformisme, de pression sociale exercée par les autres enfants scolarisés, de brimades et de mauvaises influences[6].
Pour la plupart des partisans de l'école à la maison, leur choix améliore en fait le développement social de leurs enfants. En effet, pour ceux-ci, les années passées dans un établissement sont les seules durant lesquelles les écoliers seront séparés artificiellement en groupes cloisonnés de même âge (par efficacité économique et non souci de qualité). Ces partisans affirment que les enfants éduqués à la maison vivent une socialisation plus saine et plus naturelle, car ils interagissent plus avec des personnes de tout âge. Ceci conduit à une influence accrue des adultes et une moindre de la part des autres enfants, ce qui produit de jeunes citoyens plus mûrs.
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, un certain nombre d'études, souvent financées par des organisations de promotion de l'école à la maison, tentent d'évaluer les conséquences de la scolarisation à la maison sur la « sociabilité » des enfants. Les résultats sont en général extrêmement positifs (études de Larry Shynes & alt.)[7].
Certains auteurs, comme Robert Epstein, ex-rédacteur en chef de Psychology Today, considèrent que le prolongement de la scolarisation obligatoire et le fait de « parquer » les adolescents entre eux les infantilisent, alors que l'enseignement personnalisé en contact plus rapproché avec des adultes, comme l'instruction à la maison, permet une maturation plus rapide et d'éviter la crise de l'adolescence. Crise qui est en grande partie une conséquence de cette longue scolarité obligatoire pendant laquelle les adolescents sont traités comme des enfants et n'ont comme modèles et compagnons que d'autres adolescents[8].
ETUDES SUPERIEURES
Enfin, les critiques portent sur les difficultés d'adaptation au système scolaire dans les études supérieures.
Toujours selon les défenseurs du système, il n'en est rien dans les faits. Ils citent, à l'appui de cette thèse une étude française sur les familles non scolarisées menée par Jennifer Fandard, selon laquelle la meilleure disponibilité en temps permet d'élargir les contacts, facilite l'adaptation à toute sorte de milieux et situations y compris les situations universitaires.
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